La revue de l'AFL Les Actes de Lecture n°10 mars 1985 ___________________ DOSSIER : Une politique de lecture, 2ème partie Une politique de lecture à l’échelon national
Les propositions émanant des diverses Directions : Education Nationale, Culture, Groupe permanent de lutte contre I’illettrisme vont dans deux sens qui réjouissent l’A.F.L. : - l’école cesse d’être tenue pour seule responsable des échecs ou réussites en lecture. Cet apprentissage est reconnu découler d’une pratique sociale qui ne sera majoritairement développée que grâce à des actions communes entre les divers partenaires préoccupés par ce sujet. - la formation commune de ces divers partenaires apparaît comme une priorité. Enfin une vieille certitude qui s’effondre : il ne s’agit plus de bien savoir déchiffrer pour apprendre à lire : il faut être lecteur et bien informé des enjeux et de la nature de cet apprentissage.
Cependant, le fait que chaque Ministère procède à sa propre mise en réseau des acteurs sur le terrain peut faire penser que l’action commune au niveau des dirigeants n’est encore qu’à l’état de projet. L’est-elle ?
D’autre part, à la question : “Peut-on, lorsqu’on est issu d’un milieu défavorisé, devenir lecteur sans être obligé d’abandonner ce milieu ? ”. La réponse n’a jamais été affirmative. On doute ou on répond carrément non.
Le patrimoine tient bon. Sa transmission par tous les moyens aussi. Il appartient à 1’A.F.L. de soutenir toutes ces actions dont elle se sent solidaire tout on faisant avancer l’idée qu’il faut procéder à une nouvelle lecture des écrits existants, peut-être pour les rejeter, tout en favorisant l’émergence de nouveaux écrits.
Hélène MATHIEU, Chargée de mission auprès du Directeur du Livre et de la Lecture Après avoir pris connaissance des sept propositions de l’A.F.L, Hélène Mathieu a souhaité commenter les deux premières concernant le développement d’une politique globale de lecture, illustrer d’exemples les deux suivantes évoquant l’action et la formation conjointes avant de terminer par une remarque à propos des “nouveaux écrits”. Et par la suggestion... d’une huitième proposition.
1. LA POLITIQUE GLOBALE UN CONSTAT : La participation de l’État a été considérable ces quatre dernières années... Budget multiplié par 3 Aides aux collectivités locales multipliées par 10. Aide à la création de près d’un millier d’emplois de professionnels.
le retard de la France en matière de lecture reste impressionnant... 26% des français de plus de 15 ans ne lisent pas un livre par an. 40% des français de plus de 15 ans n’achètent pas un livre par an. 75% des français de plus de 15 ans ne sont inscrits dans aucune bibliothèque. (Statistiques de 1981 du Service d’Etudes et de Recherches du Ministère de la Culture. )
même s ‘il convient de nuancer. 95% des jeunes de moins de 15 ans ont lu au moins 1 livre chaque année. - 24% des jeunes de moins de 15 ans fréquentent une bibliothèque municipale. 23% des jeunes de 15-19 ans fréquentent une bibliothèque municipale.
ENFIN Les enfants représentent 41% du public des bibliothèques municipales. Ces chiffres en augmentation depuis 15 ans interdisent de dramatiser la situation, même s’ils exigent des actions soutenues.
UN ENJEU D’IMPORTANCE Le développement de l’illettrisme aboutirait à un fonctionnement dual de la société qui rejetterait les plus démunis, empêcherait la vie démocratique du pays.
Le Ministère de la Culture poursuivant le travail entrepris depuis quatre ans, entend réduire ce retard historique soucieux de: - permettre à chacun d’accéder à l’autonomie. - favoriser la communication entre les différents groupes culturels et sociaux. - conserver l’héritage littéraire et le transmettre aux générations suivantes. - préserver le fonctionnement démocratique de la société fondé sur un débat d’idées.
UN CHOIX POLITIQUE Le service public ne résoudra pas seul les problèmes de lecture, il doit s’allier aux partenaires locaux. Il est urgent de convaincre les collectivités territoriales de développer communautairement une politique globale de lecture en allant au devant du public. La décentralisation devrait favoriser les initiatives dans ce sens.
DES PRIORITÉS Tout en continuant les actions en direction des lecteurs le Ministère de la Culture entend en gagner de nouveaux en insistant sur les aspects suivants :
Exemples : les librairies itinérantes, les bibliothèques de gare et de métro, la bibliothèque à domicile comme cela se pratique à AULNAY où l’on réunit des gens dans leurs appartements pour parler des livres.
Exemples: les hôpitaux (les services pédiatriques de GARCHES, TROUSSEAU, la maternité de COCHIN) les prisons (POISSY, FLEURY, la SANTÉ) où selon les cas le bibliothécaire est un détenu rétribué pour son travail, d’animation de la bibliothèque en libre accès, où fonctionnent des ateliers d’écriture et de travail sur la BD.
Les actions peuvent aller du soutien aux petits CE pour qu’ils se regroupent, à l’aide aux CE d’importance afin de sauver leur patrimoine en cas de fermeture de l’entreprise.
Si l’accent est mis sur l’accroissement des lecteurs, la diversité des accès de la lecture n’est pas négligée.
Le Ministère de la Culture encourage: - les centres de documentation pratique ou sociale (BAR LE DUC, MIRAMAS, MENUCOURT) - on favorise le travail interculturel : aide à l’acquisition de livres bilingues et de livres en langue d’origine, à l’édition de fiches bibliographiques. - l’édition de livres en gros caractères, en braille, le développement de cassettes pour mal-voyants - la reconnaissance de la littérature de jeunesse (commission présidée par G. PATTE au Centre National des Lettres, festival de MONTREUIL)...
- les actions associant lecture et écriture, ateliers d’écriture, rencontre avec des écrivains, des illustrateurs...
Tous ces points correspondent à l’intention du Ministère de la Culture d’aider les acteurs locaux à s’unir et travailler ensemble. Apparaissent alors le problème d’une formation commune, et la crainte de voir la complémentarité vécue sur un mode concurrentiel. Hélène Mathieu aborde ces deux sujets avec un parti pris de réalisme.
2. LES ACTIONS ET LA FORMATION CONJOINTES LA COLLABORATION COMME RICHESSE : ex : LA B.C.D.
En zone rurale : de toutes petites communes trop démunies ne parviendront jamais à créer une bibliothèque municipale. Pourquoi, après négociation avec tous les intéressés et prise en compte des problèmes spécifiques à chacun, ne pas envisager d’ouvrir la B.C.D. de l’école à la commune et élargir alors le fonds de livres aux adultes ?
En zone urbaine : on ne peut imaginer la multiplication des équipements et faire de la BCD une mini bibliothèque municipale, section jeunesse. Il faut prendre en compte la spécificité des deux lieux et chercher à ce qu’ils se complètent.
Tous les chiffres témoignent de cette complémentarité. Ex : GARDANNE Avant la création de la bibliothèque scolaire, 25% des enfants étaient inscrits à la Bibliothèque Municipale. Après un an de fonctionnement de la cette bibliothèque scolaire, 67% des enfants fréquentent la B.M avec une moyenne de 40 livres lus par an et par enfant grâce à l’utilisation simultanée de ces deux structures. Quand les conditions sont réunies, il n’y a aucun risque d’absorption ou de concurrence, il n’y a que profit pour les lecteurs.
LA FORMATION Les formations conjointes qui réunissent enseignants et bibliothécaires sont difficiles à mettre en place Les parties se tolèrent généralement dans leur spécificité sans pouvoir vraiment élaborer ensemble une formation commune. Pourtant, il semble important de permettre la rencontre de partenaires toujours pris par le temps.
Dans le cadre de la B.C.D. par exemple:
S’il faut ouvrir la formation aux parents, animateurs, élus, libraires..., il faut tout autant sensibiliser aux phénomènes de lecture, toutes les autres catégories : éducateurs, assistantes maternelles, PMI. Il faut intégrer l’écrit dans toutes les activités.
3. REMARQUE SUR LES NOUVEAUX ÉCRITS
Hélène Mathieu ne s’est pas montrée tout à fait convaincue de la nécessité de faire émerger de nouveaux écrits. “Nouveaux écrits, dit-elle, le terme n’est-il pas : impropre ? Si de tels écrits avaient dû exister, n’en trouverait-on pas déjà trace dans l’histoire ? Pour moi, il s’agit davantage de changer la représentation que se font de la lecture les groupes sociaux qui ne se sentent concernés. D’après une enquête du CLEMI, les enfants de L.E.P. lisent 15% de plus que les enfants du collège, et sur le même registre que celui de leurs parents. Les enfants de C.E.S. lisent moins car ils ont intériorisé des phénomènes de censure vis-à-vis de leurs lectures d’enfants au profit de celles conseillées par l’école ou leurs parents. Il faut créer chez les Jeunes une reconnaissance des textes, une attente vis-à-vis des grands textes. Comme le faire ? On a cru qu’il suffirait de changer d’auteurs, de thèmes : de Racine on est passé à Christine de Rivoire, de Michelet à De Closet. La solution n’est pas à mon avis dans le changement de code : il vaut mieux laisser se faire la déformation, le contournement, la contestation du patrimoine mais partir de ce patrimoine. Et, s’il est vrai que, selon la formule de De CERTEAU la lecture du pas tout à fait lettré est toujours un braconnage, il faut admettre que l’appropriation du patrimoine passe par sa modification et non par son ignorance ”.
4. UNE HU1TIEME PROPOSITION “Si l’on regarde de près l’enquête de Nicole ROBINE : on se rend compte que l’essentiel des réseaux de transmission de l’écrit chez les jeunes travailleurs passe par la famille, les copains... La lecture est un partage social de l’écrit. Je crois que pour gagner ces publics potentiels, il faudrait imaginer des nouveaux lieux de convivialité autour de l’écrit, où les jeunes, pourraient parler à partir, à propos de leurs lectures. Cela les aiderait à mieux se repérer dans les textes, mieux les faire leurs, mieux comprendre les relations qu’ils ont avec leur vie. La formation littéraire, à mon sens, passe largement par ces lieux de paroles, ces lieux culture écrite qui se dit”.
Véronique ESPERANDIEU, Secrétaire générale du groupe permanent contre l’illettrisme (Groupe interministériel plac5 sous la responsabilité du Ministère des Affaires Sociales.)
OBJECTIFS : Le rôle qui nous a été attribué par le gouvernement en janvier 1984 être un instrument d’impulsion et de coordination. Nous devons nous mettre au service des actions entreprises sur les terrains.
PROPOSITIONS : Nos propositions se regroupent autour de cinq grands thèmes.
1. Mettre en relation les partenaires actifs sur le terrain. Actuellement, nous procédons à un double travail, - repérer les acteurs locaux, - déterminer ce à quoi nous pouvons leur servir dans le but d’arriver à la création d’un RESEAU.
2. Renforcer les efforts des partenaires institutionnels. Les partenaires institutionnels sont les élus et les administrations. Il faut créer un dialogue pour qu’ils voient clair dans les actions à mener et les aider à formuler des propositions en direction de ceux qui, localement, vont passer à la réalisation.
3. Aider la formation. Il faut élargir les cadres nécessaires pour que la formation des formateurs puisse se réaliser dans des conditions satisfaisantes.
4. Développer les équipes de recherche.
En 1985, nous commencerons par des actions modestes, toujours de manière interministérielle. - états des lieux des équipes existantes, - rapprochement de certaines équipes, - recherches comparatives avec le secteur international. En 1986, nous envisageons des actions de plus grande envergure.
5. Sensibilisation du grand public. Nous devons travailler avec les médias pour que l’illettrisme ne soit plus vécu comme une honte. Les médias ne doivent plus se contenter de constater, d’alerter, ils doivent devenir des partenaires actifs.
Je dois préciser que toutes les actions qui découleront de ces propositions devront, en priorité, prendre en compte les intérêts des plus défavorisés : être au service des jeunes, de l’insertion professionnelle, des détenus, des jeunes en centres d’hébergement, etc... et utiliser les moyens modernes (informatique, audio-visuel, télématique...).
COMMENTAIRE :
A.F.L. : Tous ces points relèvent-ils uniquement de l’étude ? Concrètement, avez-vous déjà agi ?
V.E. : On avance sur chacun de ces points. Il faut du temps et nous ne sommes installés que depuis le mois d’octobre. * Pour mieux connaître les actions locales et mieux comprendre leurs besoins, nous avons diffusé un questionnaire. Nous attendons les réponses. * Nous nous réunissons une fois par mois pour ouvrir ensemble un dossier. * Avec les partenaires institutionnels, nous nous livrons à un diagnostic.
C’est une période où nous mettons tous les éléments à plat, où nous recensons toutes les personnes susceptibles de travailler avec nous.
A.F.L. : Disposez-vous de moyens importants ?
V.E. : Nous avons des financements d’origines diverses. Nous les réservons pour le jour où des actions seront choisies.
A.F.L. : Vous évoquez souvent la nécessité de vous mettre au service des actions locales. Toutes les actions se valent-elles ou alors favorisez-vous celles qui se rapprocheront d’une politique générale que vous entendez développer ?
V.E. : Je reconnais bien l’AFL dans ce genre de questions ! Nous aimerions que les actions se développent au maximum avec les acquis des dernières recherches. Nous ne souhaitons pas encourager des pratiques d’alphabétisation qui n’aboutiraient pas à des pratiques de lecture. C’est pour cette raison que nous mettons l’accent sur les aspects de la formation, de la recherche et de la circulation des recherches. C’est aussi pour cette raisons que nous entendons faire bénéficier la réflexion nationale du regard critique des chercheurs d’autres pays.
A.F.L. : A nous maintenant de vous présenter nos propositions* et de recueillir vos réactions. (Ces propositions figurent dans le n°8 des A.L. (déc.84 p.92).
REACTIONS :
I. INFORMER LE PUBLIC SUR LES ENJEUX ET LA NATURE DE LA LECTURE.
V.E. : Tout à fait d’accord ! J’ai d’ailleurs l’impression que la plate-forme des mouvements pédagogiques “Apprendre à lire de 2 à 12 ans” est un excellent instrument à diffuser largement dans le réseau. Notre rôle étant d’alimenter le réseau, c’est une information que nous pourrons diffuser auprès de ceux qui en ont besoin. Nous sommes preneurs de tout ce qui peut constituer une aide pour les acteurs.
II. INFORMER LE PUBLIC DES ÉCRITS QUI EXISTENT.
V.E. : Tout à fait d’accord. C’est à nous de construire ensemble des propositions et de trouver ensuite des financements. Ainsi, nous sommes intéressés par tout ce que vous fabriquerez comme matériel à destination des P.M.I., des centres sociaux, etc. : tout ce qui pourra attirer l’attention du public sur l’écrit et sa relation avec la vie.
III. AVOIR UN STATUT DE LECTEUR, ÊTRE DESTINATAIRE D’ÉCRITS POUR ÊTRE LECTEUR.
V.E. : C’est vrai que tous les écrits n’accordent pas à leurs lecteurs le même statut. Certains les méprisent, les maintiennent dans leur condition, empêchent la technique de lecture d’évoluer. Nous devons travailler avec nos différents partenaires pour aider la presse enfantine, par exemple, à évoluer pour aider ses lecteurs à mieux la lire.
IV. FAVORISER L’ÉMERGENCE DE NOUVEAUX ÉCRITS.
V.E. : C’est une piste qui nous intéresse. Nous prenons contact avec les éditeurs. Nous nous tournons vers les lieux qui avancent sur ce sujet : c’est le cas, par exemple, de la région Rhône-Alpes ou des clubs Léo Lagrange.
Bien que Véronique Espérandieu ait étudié attentivement toutes nos propositions, nous ne faisons paraître ici que celles ayant donné lieu à des commentaires susceptibles de susciter chez des lecteurs des projets de collaboration. C’est pour cette raison que nous faisons suivre la liste de représentants locaux à joindre pour s’associer aux actions de lutte contre l’Illettrisme.
Josephe BALE, Chargée de mission à la Mission d’Action Culturelle et des Cultures et des Langues Régionales Information, formation, animation : trois thèmes chers à l’AFL. JOSEPHE BALE trouve les propositions de I’AFL intéressantes et sans discordance avec celles du Ministère. Nul doute que ce sont là des pistes largement ouvertes dans lesquelles nous avons la responsabilité d’avancer. Nous regretterons que, nulle part, on ne fasse état de la nécessité d’une lecture différente des écrits existants et de l’urgence de la création de nouveaux écrits. Patience ! Les dernières propositions ministérielles montrent bien que la durée est favorable aux positions avant-gardistes et aux attitudes opiniâtres.., à condition que la vigilance ne faiblisse pas. Les actions de la M.A.C. ne touchent pas directement l’apprentissage de lecture bien qu’elles y contribuent en favorisant la mise en place d’une politique culturelle cohérente reliant l’Education Nationale et ses partenaires extérieurs.
Josephe Bale, après un rapide rappel des dernières propositions du Ministère de l’Education Nationale aux Ulis le 19 mars dernier, évoque, pour nous, un des projets spécifiques à sa Mission avant de commenter les pistes de I’AFL.
PROPOSITIONS MINISTÉRIELLES.
Elles ont pour but de développer le goût de la lecture, l’envie et le plaisir de lire.
Elles se regroupent autour de trois grands thèmes : I. Mieux associer l’école et ses partenaires. Il. Développer des lieux pour la lecture. III. Diffuser des instruments pédagogiques.
I. Mieux associer l’École et ses partenaires. Les partenaires : les parents, les bibliothèques, les mouvements pédagogiques, les associations, les écrivains, les journalistes, les conteurs, les libraires, les imprimeurs, les éditeurs... Les actions : A. Une réunion des conseils d’écoles et d’établissements sera consacrée à l’étude des actions à mener en faveur de la lecture. B. Priorité à la maîtrise du langage. * Doubler le nombre des P.A.E. d’ici l’été 1986. * Favoriser les P.A.E. école consacrés à la lecture et aux B.C.D. * Présence obligatoire d’un volet lecture dans les programmes académiques d’action culturelle. * Développement de “points-lecture” qui deviendront des lieux ressources, relais dans la diffusion et l’information.
C. Information des enseignants sur tous les écrivains prêts à se joindre à leurs actions.
Il. Développer des lieux de lecture. A. Favoriser l’aménagement de lieux de lecture à l’école. B. Création de 200 B.C.D. ouvertes sur le quartier. C. Encourager les élèves à fréquenter les lieux de lecture extérieurs à l’Ecole. D. Ouvrir des CDI à 75.000 élèves supplémentaires. E. Informer les communes sur toutes les collaborations possibles entre tous les partenaires (Il existe un répertoire des personnes et organismes spécialisés dans la littérature pour la jeunesse, réa1isé par le CRILJ et édité par le Cercle de la Librairie, 117 Bd St Germain 75006 PARIS.)
III. Diffuser des instruments pédagogiques. A. La documentation pédagogique. Le C.N.D.P., les C.R.D.P. et C.D.D.P. interviendront sur les points suivants: - information sur la littérature pour la Jeunesse. - réalisations de “valises pédagogiques” - descriptions d’aménagement de lieux pour la lecture - réalisation d’une documentation écrite et audio-visuelle destinée à la presse sur les différentes formes d’actions pour la lecture et les jeunes.
B. La recherche L’INRP s’associe à l’action interministérielle sur l’illettrisme. Il diffusera - un document sur les travaux conduits dans le domaine de la lecture.. - un document sur l’évaluation des acquisitions des élèves en matière de lecture.
C. La formation. * Favoriser, dans la formation initiale des enseignants, la connaissance des partenaires potentiels du secteur éducatif dans le domaine de la lecture. * Intégrer l’apport des diverses techniques d’expression et de communication à la lecture et à l’écriture (expression dramatique, moyens audio-visuels et informatiques). * Veiller à la formation commune des maîtres de grande Section Maternelle, CP, CE1. * Encourager toutes les actions de formation en direction des B.C.D., gestion et animation. * Pour le Collège et le Lycée, on répertoriera toutes les pratiques propres à développer le goût de lire. * Enfin, le CNDP, les CRDP et les CDDP organiseront des stages de formation de documentalistes sur le thème de la lecture chez les jeunes.
D. Incitation à l’Ecriture. * C.R.D.P. et C.D.D.P. feront circuler les outils de travail réalisés par le CLEMI (Centre de Liaison de l’Enseignement et des Moyens d’Information, 4/6, Passage Louis-Philippe 75011 PARIS.) * Chaque établissement faisant partie du programme “Informatique pour tous” recevra en plus des micro-ordinateurs, au moins une imprimante.
PROJET M.A.C. : Constitution de Centres de Ressources dans le domaine de la lecture. Ce centre qui peut émaner d’un collège ou d’un LEP (obligatoirement), d’un CRDP ou d’un CDDP, d’une bibliothèque ou une association spécialisée dans la lecture des jeunes... devra: - disposer d’un fonds d’ouvrages existants, - être animé par une équipe mixte (enseignants / non-enseignants) - être constitué de gens expérimentés dans l’action culturelle en matière de développement de la lecture et en mesure d’assurer un accueil aussi permanent que possible
Son rôle sera : a) d’informer sur toutes les actions lecture existantes sur le terrain, b) participer à la formation des divers partenaires, c) organiser des actions d’animation, d) aider les partenaires à procéder à une évaluation et un suivi.
Il s’agit de permettre à des partenaires expérimentés de faire rayonner leur expérience en matière d’action culturelle pour la lecture et favoriser la convergence d’efforts jusqu’ici dispersés.
Un seul établissement sera retenu par département sous la responsabilité des équipes rectorales et départementales chargées de l’action culturelle. Yvanne Chenouf
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