La revue de l'AFL Les Actes de Lecture n°17 mars 1987 ___________________ L’AFL A-T-ELLE LA FIBRE LITTÉRAIRE ?
L’A.F.L. a-t-elle la fibre littéraire ? Peu
de monde songerait aujourd’hui à contester l’apport
positif de l’A.F.L. dans l’enseignement de la
lecture. On craint, qu’avec ELMO 0, ces mêmes enfants ne se limitent à des textes de description, d’expression et soient ainsi privés des grands frissons de l’écriture. On
redoute qu’en devenant « l’observatoire des écrits »,
la B.C.D ne transforme les livres en de simples objets d’étude.
Guide rationnel au pays des signes écrits, l'A.FL. est attentive à tous les indices propres à ouvrir les pistes de lectures. Car si elle aime la lecture, elle l’aime en forme. Elle aime donc celle qui danse sur les crêtes dans dangereuses des écritures inconnues et celle qui entraîne dans les profondeurs obscures des textes béants. Elle aime les lectures transhumantes, celles qui habitent provisoirement les âmes des auteurs et déposent leurs lecteurs sur une autre rive, la conscience lavée d'une bienfaisante tempête de dérives inconscientes. Oui, la lecture c'est un risque. Un risque ça se prend en connaissance de causes. Ces causes, l'A.F.L. en a fait des conditions. C'est ainsi :
Malgré ça, des enfants résistent et ne lisent toujours pas. D'autres craquent et sortent d'eux-mêmes pour devenir lecteur. Ce dossier présente l'état actuel de nos réflexions. Reflet de nos refus et de nos ouvertures, il aimerait rencontrer les réactions de ses lecteurs. Déjà, remercions les enfants, les adultes qui nous font part de leurs activités en B.C.D., les gens s'exprimant dans les débats, les colloques et tout particulièrement ceux qui, malgré les grèves ou le froid, sont venus travailler trois jours avec nous. Gil
BEN AYCH, écrivain. Ils nous ont permis d'être un peu plus nous-mêmes. Yvanne Chenouf |