L'ANTICIPATION

Le Nouvel ELMO en préparation tient compte des manques d'ELMO l'Ancien, des critiques formulées par les utilisateurs et propose un produit revu dans sa conception informatique, dans les aides apportées au lecteur qui s'entraîne, sur le principe même de l'exercice, témoignant mieux des présupposés théoriques qui président à sa création.

S'agissant de la SERIE E ou closure :

1. sur le principe même de l'exercice, l'accent est mis sur un effort réel d'anticipation, avec deux conséquences immédiatement visibles.

a) le texte est lancé pour les 4/5 environ et les mots enlevés arrivent en fin de lecture. Exit les critiques qui protestaient de l'absence d'éléments pour "s'installer" dans le texte lorsque les premiers à trouver se présentaient rapidement en début de texte.

b) la lacune n'est suivie d'aucun mot, exigeant que la réponse soit effectivement issue, entre autres ressources, de la lecture antérieure. Exit (sous réserve des enseignements du "testage") l'anticipation par récurrence, à partir des 4 mots qui suivaient la lacune.

c) chaque lacune fait l'objet d'aides nombreuses qui doivent nécessairement conduire à trouver le mot. Exit l'échec incorrectement lié à l'idée d'un entraînement, donc à des possibilités de progresser sur ses propres propositions, puisqu'après 3 tentatives de l'utilisateur le mot apparaissait en même temps que la pénalité, ce qui terminait l'exercice.

2. sur les aides. Elles apparaissent sous la double condition : après proposition d'un mot par l'utilisateur et sur sa demande.

a) l'aide première porte sur tous les éléments remarquables du texte qui entrent dans le réseau sémantique du mot recherché. La demande met en brillance ces éléments.

b) on peut ensuite obtenir la fonction du mot dans le texte, ou son lien avec le thème de l'extrait, sa nature, son genre.

c) les 4 mots suivant la lacune s'affichent : cette situation offre alors toutes les apparences de l'exercice connu dans ELMO ; pas question d'afficher plus de 4 mots sous peine de remplir du même coup la lacune suivante !

3. à partir des propositions tapées par l'utilisateur :

a) la tolérance orthographique est maintenue, ainsi que les synonymes et leurs tolérances orthographiques.

b) lorsque la proposition sera proche du mot à trouver, mais erronée par le genre et le nombre, l'indication sera disponible.

c) enfin, dès l'instant où on ne dispose d'aucune information après la lacune pour réduire le champ des possibles et mieux cibler le mot juste, l'exercice doit prendre en compte toutes les propositions correctes probables, ainsi que leurs tolérances orthographiques. Il présente, en réponse à ces propositions, des indications pour que l'utilisateur évolue dans ses propres tentatives. L'indication la plus nouvelle vient de la silhouette : les propositions faites par l'utilisateur s'afficheront alphabétiquement mais aussi en silhouettes.

d) l'aide ultime est fournie par l'affichage du mot juste accompagné de 3 mots radicalement différents du mot précis : il faut choisir.

4. l'historique des résultats et leur cotation. Deux principes vont faciliter l'autonomie de fonctionnement de cette série.

a) après l'exercice, il est possible de consulter le déroulement du travail qui a été conservé. On gagne ici des possibilités d'analyse sur les propositions, les tentatives, échouées ou réussies ; ce qui ne pouvait se faire jusqu'alors qu'en notant soi-même, en dehors de l'écran, tout le déroulement d'une séance.

b) le barème s'élabore à partir des aides qui ont été sollicitées, grevant ainsi le crédit de départ affecté à chaque texte et nuançant la cotation.

5. l'organisation générale.

a) les aides disponibles, en particulier la sollicitation du réseau sémantique, obligent à maintenir chaque texte dans la dimension d'une page écran, soit environ 280 mots.

b) les conditions d'utilisation dans l'enseignement, et ne particulier au collège, montrent que les séances s'organisent pour un élève autour de 25 mn, rarement 30. En conséquence, le nombre de lacunes est ramené de 20 à 12, et le temps disponible pour 1 mot à trouver sera inférieur à 3 mn. Ainsi, un utilisateur qui aurait besoin de solliciter de multiples aides sera assuré de finir l'exercice dans les temps prévus.

... et pour conclure.

On lisait dans les premiers guides d'utilisation, à propos de la série E : " Il s'agit de renforcer les comportements d'anticipation (...) d'aider le lecteur à mobiliser toute l'information déjà recueillie pour prévoir au mieux l'information à venir. Cette anticipation dépend de la qualité et de la richesse de la compréhension passée, mais également de la connaissance et de la maîtrise des structures linguistiques et du vocabulaire. "

La ligne d'horizon est bien connue, le niveau produit devrait accélérer nettement la possibilité de l'atteindre. Alors, un pas de plus vers l'autodidaxie ?

Nicole PLEE.