La revue de l'AFL

Les actes de lecture   n°60  décembre 1997

___________________



"Les jeunes lectures durent toujours..."
Les enjeux pédagogiques de la littérature jeunesse
Profession : éditeur




À travers les entretiens qu'il nous a accordés au sujet de ses premiers livres (1), lorsqu'il était responsable des éditions du Sourire qui Mord, Christian Bruel nous est toujours apparu comme un éditeur À part entière. C'est sur ce métier que nous aimerions momentanément nous arrêter parce que nous pensons que les attentes que nous saurons formuler et défendre par rapport À lui sauront, sinon contraindre, du moins orienter la production de ces objets nécessaires que sont les œuvres littéraires, « ces conquêtes les plus hautes de l'entreprise humaine » (2)

Si nous sommes heureux de voir Christian Bruel revenir À la tête d'une nouvelle maison d'édition, Être, c'est parce qu'avec lui, les livres seront toujours des produits de passion, de réflexion et d'engagement, « des œuvres denses culturellement car enracinées dans une culture », selon sa propre expression. Que nos lecteurs ne se méprennent pourtant pas : ce n'est pas l'émotion nostalgique ou l'expression d'une affectivité qui président À cette évocation même si l'évolution de la production jeunesse est loin de nous satisfaire, même si un long temps de travail et d'engagement communs a pu construire entre l'ex-directeur du Sourire qui Mord et notre association des liens profonds de respect et d'estime.

À travers notre point de vue particulier sur cet éditeur particulier, c'est un regard sur la fonction éditoriale en général que nous aimerions contribuer À affirmer, À affiner tant ce regard nous semble constitutif du métier d'enseignant quand l'enseignement de la langue doit orienter vers des supports qui s'offrent aux lectures expertes, qui forment des lecteurs exigeants, qui favorisent l'expérience littéraire et le plaisir qui l'accompagne. Pour tous les médiateurs du livre que nous sommes (animateurs, bibliothécaires, critiques, enseignants, libraires, parents...), l'éditeur joue un rôle central dans la mesure où il s'engage financièrement mais aussi idéologiquement sur les objets culturels À mettre sur le marché et À diffuser, sur les actions volontaristes qui consistent À faire naître des livres et À les soutenir. Derrière un choix éditorial vivent des conceptions, plus ou moins conscientes, sur la lecture et le lectorat, des conceptions qui enferment ou qui élargissent les pratiques lectorales. Si, de surcroît, on espère toucher un public de jeunes lecteurs en faisant oeuvre littéraire, on s'expose À l'incompréhension, À la clandestinité tant cette position éloigne des rééditions prudentes de classiques, la fabrication sans surprise d'histoires naïves pour un public prêt-À-payer : il faut de la patience, il faut de la ténacité pour que des oeuvres s'installent, que des auteurs s'affirment, que des lecteurs s'autonomisent, que des représentations évoluent. Le regard sur les fermetures en cascades des petites maisons d'édition et les publications À court terme des grosses maisons d'édition convaincront de la frilosité de l'offre de lecture. La récidive de Christain Bruel mais aussi la création, en 1996, de la maison d'édition Rue du Monde (3), n'en sont que plus intéressantes pour que tous les formateurs de jeunes lecteurs agissent et pèsent sur la qualité d'une demande exigeante de création.


La passion des livre, des textes et de la lecture

Christian Bruel, est un éditeur.
C'est-À-dire qu'il entend faire des livres, qu'il sait faire des livres et qu'il aime faire des livres qui n'ont pas pour fonction de contenir un sens qui s'inscrirait « en toute immédiateté et transparence, sans résistance ni déviation dans l'esprit de ses lecteurs » (4). Le sens est toujours À construire par le lecteur qui utilise, en les combinant, des indices épars, dans le texte mais aussi dans le livre, sa forme, son organisation interne, sa présentation externe : « la signification, ou plutôt les significations, historiquement et socialement différenciées d'un texte, quel qu'il soit, ne peuvent être séparées des modalités matérielles qui le donnent À lire À ses lecteurs ». (5) Et les genres convenus, historiquement et socialement, Christian Bruel a toujours aimé les brouiller, les obscurcir, leur résister, les dévier pour que le sens échappe aux évidences, pour qu'il se cherche, se construise, se perde et se retrouve.

Former aux relectures
C'est ainsi que cet éditeur a toujours revendiqué du temps pour l'écriture, un an, voire davantage, pour produire un album, le temps de tramer des relations entre les différents éléments d'écriture, entre eux, sur la page mais aussi avec l'univers des signes auxquels l'éditeur est attaché. Ainsi, À la sortie de son livre Venise n'est pas trop loin (6) , il déclarait : « Ce livre interroge le statut de l'image et la place d'où on raconte. Le narrateur reprend À son compte un récit qu'il réorganise autour d'images éparses. On a donc prévu une lecture inorganisée et une lettre finale qui réorganisait tout sans rien révéler. » Mais encore : « Regardez page 16 et page 17. C'est lorsque nous les avons encastrées que nous nous sommes rendu compte de l'harmonie des couleurs, de la continuité du mouvement entre l'eau du canal et les pavés de la place. » Mais aussi, mais plus tard, il regrettait que la littérature jeunesse soit si peu référentielle, comme parachutée, sans les échos intertextuels chers À Umberto Eco (7), comme immanente.
Tout cela ne plaide pas en faveur d'une lecture linéaire, d'une reconstitution progressive de sens pré-établis. Non, dans les livres du Sourire qui Mord, comme cela devrait être dans chaque livre « le sens n'est pas », selon l'expression de Roland Barthes « au bout du texte, il le traverse. » De telles écritures sont rares, l'édition jeunesse étant souvent désespérément monocorde : nous avons montré comment Chris Van Allsburgh, par exemple, ramenait toujours son lecteur, rendu en fin de texte, tout au début, parce qu'intrigué par un sens qui semblait clair et qui se troublait dans les dernières pages, obligeant À un retour sur lecture. (8)

La relecture est donc immédiatement présentée aux enfants comme l'activité de lecture par excellence, qui permet de rechercher, dans les secrets de l'écriture, le sens, dessus, dessous et transversalement, dans le texte mais aussi dans l'oeuvre, entre les oeuvres. Les enseignants qui ouvrent ainsi des horizons d'attente ambitieux chez des lecteurs jeunes savent que c'est le regard qui manque le plus pour aborder des livres dont la réputation est d'être difficile, une difficulté revendiquée par Christian Bruel : « Je suis agacé par le désir qu'on a de faire des livres faciles, rapides À lire. Pourquoi pousse-t-on À cette boulimie de lecture ? »

Fabriquer des livres qui s'appellent et se répondent
La plupart des livres du Sourire qui Mord invitent donc aux retours en arrière, aux sauts de pages, aux anticipations, aux vérifications, aux mises en relation, À la lecture À l'oeuvre dans le livre mais aussi entre les livres parce que « la lecture littéraire est référentielle : l'attente doit être constituée par rapport À une expérience déjA existante, non pas de textes épars, mais d'un système de la littérature.» (9) Quelques livres invitent À l'intertextualité, mais, quand ils s'y frottent, trop rares sont ceux qui placent sur le chemin des jeunes lecteurs, autre chose que des clins d'oeil complices, éparpillés, autre chose que des références À des univers littéraires constitués.

Pour trouver ces oeuvres, pour savoir les lire et les faire lire, il faut avoir appris À le faire. De plus en plus, l'école élémentaire est destinataire d'ouvrages qui allient aux préoccupations pratiques des acquis théoriques. Pour se lancer, quand la formation initiale fait défaut ou pour se perfectionner, il faut avoir À portée de mains ces livres qui sont bien davantage que des guides professionnels : des ouvrages de formation personnelle ; leurs auteurs, férus d'art, ne ressortent pas indemnes de leurs plongées dans les oeuvres : ils écrivent. Faute de pouvoir tous les citer, nous en proposons trois, ici, qui conduiront vers d'autres oeuvres, d'autres créateurs : Bernard Devanne (10) Serge Martin (11) et Jean Perrot (12). Par leur démarche intellectuelle, par leur manière de faire converger toutes sortes de références culturelles vers les oeuvres de jeunesse, mais de lancer aussi ces oeuvres vers la littérature générale ou la peinture, ou la musique, ces auteurs font bien autre chose que de proposer des pistes de travail en classe (même si cela est fait et souvent bien fait) : ils forment À la pensée critique, À l'émotion artistique, au libre-arbitre. Trois qualités indispensables pour se repérer dans la production éditoriale dont les projets ne sont pas, peu s'en faut, toujours clairs et ambitieux.


Un projet éditorial

Difficile, en effet, de choisir des livres, de ne pas se laisser avoir par les reprises, les énièmes versions, les fausses avant-garde surtout quand les critiques littéraires parlent des textes comme s'il ne s'agissait que d'anecdotes reliées, tendres et drôles, graves et douces, malicieuses et irrésistibles, comme ils disent. Il faut fuir ces catalogues d'impressions, ces coups de coeur inutilisables en classe parce qu'impuissantes À construire chez les élèves autre chose qu'une procession d'émotions que l'accumulation dissoudra forcément et chercher À mettre en place un réseau de relations dans lequel chaque rencontre prendra place, tout en réorganisant l'ensemble de ce qu'il faut appeler une culture écrite en formation : « Le lecteur assidu, le familier de la lecture ignore même tout ce qu'il met en jeu dans le choix d'un livre : connaissance de l'auteur, de l'éditeur, de la collection, lecture en diagonale de la quatrième de couverture, évocations de lectures antérieures sur un sujet proche, consultation éventuelle de critiques, conversation avec des proches. Ce qu'il ressent comme une curiosité individuelle est une curiosité construite. » (13)

Parce qu'il a toujours clairement explicité son projet éditorial (comme certains éditeurs dont Jean Fabre de l'Ecole des Loisirs À qui nous avons récemment consacré un article) (14) Christian Bruel apparaît bien comme un constructeur de curiosités grâce À son attachement À certaines valeurs toujours présentes dans ces livres même si elles ont évolué :

1/ Le statut de l'enfant-lecteur
Pour cet éditeur qui a toujours refusé d'écrire «pour» l'enfance mais À propos d'enfance, les livres doivent aider À « réduire la distance qui existe entre l'enfant tel qu'il est, tel qu'il croit qu'il est, tel qu'il sait qu'il est, tel qu'il n'ose pas penser qu'il est et l'enfant tel qu'il est représenté dans sa littérature » aider À « conforter l'intime » chez des jeunes lecteurs pour qui la lecture doit apparaître comme la rupture avec le monde indifférencié des sensations et des émotions (15), la rupture avec la continuité du monde perçu, l'organisation de formes fixes, achevées, sur lesquelles le regard peut À loisir s'exercer À retrouver, redécouvrir, choisir, privilégier, comprendre de soi, des autres et du monde, s'égarer À nouveau avec toutes les souplesses et les imprévus qu'autorisent les lectures réitérées. Tout en déclarant ne pas faire des tabous un flambeau ou un cheval de bataille, les éditions du Sourire qui Mord ont su mettre des mots et des images sur les chagrins, les peurs, les doutes, les désirs, les folies douces et les secrets plaisirs... sans cesser d'affirmer qu'une oeuvre devait ne rien expliquer, ne rien démontrer comme le martèle Christian Bruel : « Rien ne m'irrite davantage qu'une littérature qui serait lA pour faire passer la pilule, pour résoudre tel ou tel type de problème. (...) Il n'y a rien qui me fasse plus mal au ventre que des livres qui pourraient être remboursés par la Sécurité Sociale. Ce n'est pas du tout la fonction de la littérature. » Et Serge Martin de citer, dans Les contes À l'école, cette phrase de Jean Verrier « Une des leçons que l'on peut tirer, c'est qu'expliquer un texte n'est pas le rendre plus clair et plus léger, mais plus opaque et plus grave. » (16) Encore faut-il que l'oeuvre s'y prête, qu'elle ait emmêlé tant de fils qu'on puisse, avec elle, avoir des démêlés.

2/ La polysémie de l'oeuvre
Comme Christian Bruel a toujours placé l'accroche affective en priorité, l'accès À l'oeuvre littéraire ne passe pas, pour lui, forcément par la compréhension : « Est-on toujours capable de verbaliser ses émotions ? » demande-t-il avant de regretter l'usage abusif de contrôle que l'école fait de la littérature. Alors, comme pour nuire À l'entreprise évaluative, il fabrique des livres comme des jeux de pistes, fausses pistes, pistes brouillées qui se perdent et se retrouvent dans l'action conjuguée des lectures plurielles parce qu' « il s'agit de donner aux enfants des oeuvres, des vrais livres. Personne n'envisagerait d'apprendre la menuiserie avec une scie en chocolat. » Sinon, poursuit Christian Bruel « que devient ce que Barthes et d'autres nous ont appris sur la lecture intime, sur les hypothèses multiples, interchangeables, superposées, s'enchaînant les unes aux autres... » C'est ainsi que l'éditeur a voulu que vive son oeuvre sans oublier que la réception n'allait pas aller de soi, mieux, qu'elle allait exiger beaucoup de soi « il y a du boulot À faire », qu'elle allait beaucoup exiger des lecteurs, pour qui le travail d'assimilation culturelle « coûte du temps et du temps qui doit être investi personnellement par le lecteur. » (17) Alors, ce «boulot», ce travail d'assimilation culturelle, Christian Bruel a toujours considéré qu'il faisait partie de son action d'éditeur de s'y intéresser, de le relayer et, À la passion d'éditer s'est associée la passion d'éduquer.

3/ Éducation du choix
Face aux inégalités sociales qui perdurent et qu'il ne s'agit pas de gommer en prétendant que les oeuvres sont À portée universelle et qu'elles sauront bien trouver seules le chemin des lecteurs ou bien que, pour les lectures malhabiles, il n'y a qu'À adapter le texte, choisir des histoires simples, alléger le travail par des successions de paragraphes courts, des dialogues, des actions privées de descriptions..., Christian Bruel s'est toujours montré volontariste pour exiger le meilleur pour tous, se montrant, en cela, un puissant allié des enseignants : « Tous les enfants n'ont pas les mêmes chances d'accéder aux livres dont ils ont besoin. Pour des raisons économiques, pour des raisons qui tiennent À l'enseignement de la lecture et au statut du lecteur, mais aussi pour des raisons qui tiennent À l'image que les adultes de font de l'imaginaire enfantin... (...) Rien n'est magique, les gens qui savent lire ont appris. Ils savent surtout À quoi ça sert. (...) Je suis de ceux qui croient qu'on devient meilleur lecteur quand on s'est trouvé en position de créer soi-même un bouquin ou une maquette ou un squelette de livre. » C'est ainsi qu'on l'a vu participer aux débats les plus divers pour défendre la place de la littérature À l'école : « La littérature de fiction, dans les pratiques pédagogiques, ça ressemble au quart d'heure de poésie. C'est une espèce de pratique qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Il y a du boulot À faire. » Expression que l'on pourrait rapprocher de celle que cite Serge Martin dans Le conte À l'école : « 16h 35 (...) c'est le moment peu propice qui est le plus souvent choisi pour conter À de jeunes momies encagoulées en attente fébrile de leur génitrice, dont l'apparition renvoie au néant narratif ogres et fées de tout poil... Reléguée au rang d'activités d'attente, le conte ne fait la plupart du temps pas l'objet d'un intérêt particulier (...) À 16 h 35, les vieux loups sont rarement au rendez-vous, et les p'tits loups sont fatigués. » (18)


Une implication dans les débats sociaux, un engagement

Ce partenariat affiché, affirmé, avec tous les médiateurs du livre est une des facettes de l'engagement dans le monde des livres et des lecteurs de Christian Bruel qui a été aussi président du syndicat du livre jeunesse. Mais, ce qui avait davantage retenu notre attention dans cette revue (19) c'est le rapport qu'il avait remis À l'Etablissement Public de la Bibliothèque de France lorsque le Président de la République de l'époque avait souhaité que l'on réparât l'oubli d'un espace réservé aux enfants dans la Très Grande Bibliothèque. Pas de suite donnée À ce rapport qui prévoyait pourtant d'ancrer « les intimes tête-À-textes » aux recherches informatiques les plus modernes, qui envisageait des lectures parallèles et croisées entre lecteurs enfants et lecteurs adultes, littérature jeunesse et littérature générale : « le décloisonnement section jeunesse/section adulte (...) permettra (...) À un adulte déchargé de son rôle (éventuel) de parent et d'éducateur... de lire le roman Vie et mort d'un cochon (Richard Peck, Hachette), le tome Biologie et Génétique de la série La Science et les Hommes dirigée par Paul Brouzeng (Messidor) ou le Gauguin de Gallimard-Découvertes... sans savoir qu'il s'agit d'ouvrages «pour» la jeunesse... À l'inverse, les moins de 16 ans accompagnés et les 13 À 16 ans non accompagnés munis de leur carte visible pourront « transgresser le pacte » comme l'écrit Jean-Claude Passeron et lire lA où ils n'étaient pas attendus. »
La place de l'éditeur est bien lA, dans la cité qui doit débattre collectivement, dans la pluralité des intérêts et des fonctions, des conditions sociales et politiques de l'appropriation générale des techniques d'expression et de communication. Loin d'être un gestionnaire replié dans l'ombre des livres et des chiffres, il doit rejoindre le devant de la scène avec tous les acteurs qui se posent les questions du partage des moyens de production de sens dans une société qui, pour s'acheminer vers la réduction du temps de travail, n'a pas pour autant les moyens de renoncer À l'investissement dans la collectivité d'une partie de ce temps libéré.

Si nous avons demandé À Christian Bruel de nous accompagner tout au long de ce dossier dédié aux jeunes formateurs d'enfants c'est parce qu'il représente pour nous cette prise de risque individuelle doublée d'une prise de responsabilité collective. À



(1) Yvanne Chenouf, Entretien avec... Christian Bruel, Dossier n°1 des actes de lecture, La littérature enfantine, AFL - Ça, un livre pour enfants ? À.L. n°16, déc.86, pp.51-55. La morsure du sourire. À.L. n°34, juin 91, pp. 20-24 - L'imaginef des savanturiers. À.L. n°37, mars 92, pp.57-63.

(2) Pierre Bourdieu, Les règles de l'art, Seuil, p.15.

(3) Rue du Monde. 7 rue du Maine 75014 Paris. Tél. : 01.30.48.08.38.

(4) Roger Chartier, Du lire au livre in Pratiques de la lecture (Ss la dir. de R. Chartier) Petite bibliothèque Payot, p.80.

(5) Roger Chartier, Culture et société, Albin Michel, p.38.

(6) Christian Bruel, Anne Bozellec, Venise n'est pas trop loin, Le Sourire qui mord, 1986. La citation est extraite de l'entretien réalisé pour les À.L. n°16, déc.86, p.52.

(7) Umberto Eco, Lector in fabula, Grasset, 1985.

(8) Christian Van Allsburgh publié À l'école des Loisirs. Nous avons fait une présentation d'une animation autour de 4 de ses livres (Jumanji, Le balai magique, Les mystères d'Harris Burdick et Le jardin d'Abdul Gasazi) dans À.L. n°49, mars 95, p.57.

(9) Jean Claude Passeron, La notion de pacte, Dossier n°1 des À.L. La littérature enfantine, AFL, p.34.

(10) Bernard Devanne, Lire et écrire : des apprentissages culturels (2 vol. : cycle des apprentissages premiers et fondamentaux - cycle des approfondissements) Armand Colin.

(11) Serge Martin est rédacteur de la revue Le Français aujourd'hui. Nous vous conseillons son article sur Claude Ponti dans le n° 118. Il a participé À un excellent document d'aide au choix et À l'utilisation de livres en BCD Les indiscutables : 99 livres pour bâtir une BCD, CRDP du Val d'Oise. Il dirige chez Bertrand Lacoste une collection : Parcours didactiques À l'école dont le premier titre est Les Contes À l'école

(12) Jean Perrot est un auteur dont nous avons souvent parlé dans cette revue notamment pour la sortie de son livre Du jeu, des enfants, des livres, Le Cercle de la librairie. Nous vous conseillons aussi : Jeux graphiques dans l'album pour la jeunesse, CRDP de Créteil (1991) et Art baroque, art d'enfance, Presses Universitaires de Nancy (1991).

(13) Martine Poulain, Lecteurs et lectures : le paysage général, in Pour une sociologie de la lecture, lecteurs et lectures dans la France contemporaine, Le cercle de la librairie, 1988, pp. 40-41

(14) Yvanne Chenouf, Regards croisés sur la littérature jeunesse, À.L. n°57, mars 97, pp.82-91 et n°58, juin 97, pp.18-26.

(15) Voir À ce sujet le début d'Une petite robe de fête, Christian Bobin, Gallimard.

(16) Jean Verrier, 1993.

(17) Pierre Bourdieu, Le sens pratique, Minuit, 1980, p.102.

(18) Sylvie Loiseau, Les pouvoirs du conte, L'éducateur, PUF, 1993, p.67.

(19) Voir À.L. n°37, mars 92, pp.57-63, L'imaginef des savanturiers.
Yvanne Chenouf