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Rencontre d'un auteur ou le regard en surplomb
Lire au second degré ou la conscience d'un regard
Premiers écrits ou l'invention d'un regard
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Auteur :
collectif
Format :
128 pages - 21,5 x 26
Édition : AFL
Parution :
édition 2009
Prix : 10€
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Deux poussins regardent le monde. Ce qu’ils voient dépend de leur lieu d’observation. Quand ils sont dans un seau, ils voient la plage, la mer et les poissons. Dans un nid, le ciel, les nuages et les objets volants. Dans un cartable, les savoirs et les outils de travail. Dans un lavabo, les ustensiles de toilette. Dans la forêt, les arbres, les animaux et les lutins. Dans une casserole, la viande et les légumes. Et dans les livres, des personnages. Oui, mais quand ils sont dans rien, livrés à ce doux ennui, agent de rêveries, que voient-ils ? Eh bien un cartable, une casserole, une forêt... ces objets ordinaires devenus fabriques de visions. Les poussins nous tournent le dos. Qu’importe ! Tout lecteur de 2 ans aura reconnu Foulbazar et Tromboline, les héros de Claude Ponti (Dans rien, L’école des loisirs, 2009). Huit phrases, huit doubles pages pour une note d’hommage aux enfants qui apprennent le monde en l’imaginant, c’est-à-dire en en concevant des images. Les livres peuvent soutenir cette contemplation, ouvreuse de conscience, s’ils affirment ce que savent leurs lecteurs : le monde ne s’invente pas, ne s’inventorie pas, il se reconstruit à chaque fois.
À travers la présentation de plus de 300 titres actuels, une équipe d’enseignants interroge les premiers albums chargés d’apporter des savoirs. Ce qui différencie les livres, en général, ce n’est pas leur genre (documentaire ou fiction) mais l’art de partir des impressions enfantines pour aller au-delà grâce aux langages employés : image et texte dans les albums ne se complètent pas, ne rivalisent pas, ils s’outrepassent pour faire émerger du sens en perpétuel devenir. Parents, animateurs, enseignants, professionnels du livre et de la lecture... qu’on ne se méprenne pas sur les livres « pour enfants ». Leur apparente simplicité n’est pas un point de départ, c’est un aboutissement.
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